Spécialiste des thérapies brèves et des TCC
07 81 83 84 53
CONNAITRE POUR ÊTRE ACTEUR
Chaque mois, un focus spécial autour des actualités en lien avec la psychologie, les psychothérapies et la recherche...
​
Retrouvez régulièrement des informations utiles
en lien avec l'actualité
Zoom sur...
L’importance psychologique de la transition entre vacances et reprise
​
La période qui suit les vacances marque une étape charnière dans le rythme de vie. Elle représente bien plus qu’un simple retour aux obligations : c’est un changement de contexte, d’horaires, d’exigences et parfois même d’identité sociale. En psychologie, cette phase de transition est cruciale car elle mobilise à la fois nos ressources cognitives, émotionnelles et comportementales.
Pendant les vacances, le corps et l’esprit fonctionnent souvent sur un mode décompressé : le stress diminue, la vigilance est moins sollicitée, le sommeil et les loisirs prennent plus de place. Cette « parenthèse » permet une récupération physique et mentale précieuse mais crée aussi un contraste marqué avec la période de reprise. Lorsque la rentrée arrive, le cerveau doit rapidement opérer un réajustement : passer d’un rythme détendu à un rythme structuré, réactiver les automatismes professionnels ou scolaires, et intégrer de nouvelles contraintes.
Cette transition est parfois associée à ce que l’on appelle le blues post-vacances, un état transitoire pouvant inclure fatigue, irritabilité, démotivation ou nostalgie. D’un point de vue psychologique, ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs :
-
Le changement brutal de rythme circadien (heures de lever, coucher, repas)
-
La modification des renforçateurs : moins de temps libre et de plaisir immédiat
-
La charge cognitive accrue : gestion de nouvelles informations et de tâches multiples
-
Les pensées automatiques négatives : « c’est reparti pour le stress », « les vacances sont déjà finies »...
En thérapies cognitivo-comportementales (TCC), on considère que ces ajustements peuvent être facilités par une préparation progressive et une restructuration des pensées. La façon dont on vit cette transition influence directement :
-
Notre niveau de motivation
-
Notre capacité d’adaptation
-
Notre bien-être émotionnel sur les semaines suivantes
Ainsi, soigner la période de passage entre vacances et reprise n’est pas un luxe, mais un investissement psychologique. C’est un moment stratégique pour préserver ses ressources, maintenir un bon équilibre émotionnel et repartir avec un état d’esprit positif et constructif.
.
En pratique...
Conseils (issus des TCC) pour préparer et vivre une rentrée de façon sereine et motivée, tout en évitant le blues post-vacances
​
Se préparer mentalement avant la reprise
-
Anticiper la transition : Ne pas revenir d’un rythme vacances à un rythme « travail » du jour au lendemain. Réintroduire progressivement ses horaires habituels 3–4 jours avant.
-
Planifier des micro-objectifs : Noter 2–3 tâches simples et concrètes à accomplir la première semaine. Cela réduit la sensation d’être submergé.
-
Reformuler la rentrée : Au lieu de « les vacances sont finies », penser « une nouvelle phase commence » (en TCC, il s'agit d'une restructuration cognitive pour limiter les pensées négatives automatiques).
Gérer le blues post-vacances
-
Maintenir des moments agréables : Continuer à prévoir des petites activités plaisantes (sortie, sport, café avec un ami) même en période de travail.
-
Utiliser la technique de l’anticipation positive : Avoir un petit projet sympa à court terme (week-end, sortie culturelle) permet de garder de la motivation.
Structurer ses journées
-
Hygiène de sommeil : Garder des horaires réguliers et éviter les écrans 1h avant de dormir (ils empêchent l'endormissement).
-
Découper les tâches : Utiliser la méthode Pomodoro ou créneaux de 25–30 minutes pour relancer la concentration.
-
Lister et prioriser : Noter tout ce qu’il y a à faire puis hiérarchiser par urgence/importance réduit la surcharge cognitive.
​
Cultiver un état d’esprit motivant​
-
Valoriser ses réussites : Chaque soir, noter 1 à 3 petites victoires de la journée.
-
S’auto-encourager : Remplacer l’autocritique par un langage interne bienveillant.
En cas de difficultés, il est également possible de consulter un psychologue qui saura vous aider de façon efficace!
​